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Langue
d'enseignement
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Français
Thèmes abordés
Ce cours a pour but d’introduire les étudiant·es à la démarche scientifique en général, puis aux spécificités épistémologiques des sciences sociales, qu’on distinguera tant des sciences naturelles que d’autres disciplines intellectuelles comme la théorie sociale ou la philosophie.
Privilégiant une approche pluraliste, le cours s’intéressera aux singularités épistémologiques de disciplines comme la sociologie, l’anthropologie et la science politique, tout en dégageant des axiomes communs à la production et la validation d’un savoir scientifique en sciences sociales.
Le cours visera enfin à sensibiliser les étudiant·es à quelques défis épistémologiques majeurs auxquels ces disciplines font face aujourd’hui : des défis soulevés tant par d’importantes critiques internes aux sciences sociales (critique féministe, critique post-coloniale) que par des critiques externes tout aussi pressantes (critique positiviste, critique gestionnaire, critique populiste).
Ensemble des thèmes abordés :
1. L’émergence du raisonnement scientifique : de la pensée réfléchie à la méthode critique
2. Épistémologies des sciences sociales et sciences naturelles : quelques distinctions
3. Quantités et qualités dans l’étude du monde social et politique
4. Objectivations et distanciations : différentes approches de la « rupture épistémologique » et de la « neutralité axiologique »
5. Les inférences fondamentales : déduction, induction, abduction
6. Dynamiques de l’enquête : problème/problématique, empirie/théorie, analyse/synthèse
7. Horizons de la connaissance en sciences sociales :
9. Pluralisme de la recherche en sciences sociales : disciplines, théories, programmes, paradigmes
10. Les sciences sociales au défi de critiques internes et externes :
Privilégiant une approche pluraliste, le cours s’intéressera aux singularités épistémologiques de disciplines comme la sociologie, l’anthropologie et la science politique, tout en dégageant des axiomes communs à la production et la validation d’un savoir scientifique en sciences sociales.
Le cours visera enfin à sensibiliser les étudiant·es à quelques défis épistémologiques majeurs auxquels ces disciplines font face aujourd’hui : des défis soulevés tant par d’importantes critiques internes aux sciences sociales (critique féministe, critique post-coloniale) que par des critiques externes tout aussi pressantes (critique positiviste, critique gestionnaire, critique populiste).
Ensemble des thèmes abordés :
1. L’émergence du raisonnement scientifique : de la pensée réfléchie à la méthode critique
2. Épistémologies des sciences sociales et sciences naturelles : quelques distinctions
3. Quantités et qualités dans l’étude du monde social et politique
4. Objectivations et distanciations : différentes approches de la « rupture épistémologique » et de la « neutralité axiologique »
5. Les inférences fondamentales : déduction, induction, abduction
6. Dynamiques de l’enquête : problème/problématique, empirie/théorie, analyse/synthèse
7. Horizons de la connaissance en sciences sociales :
- Explorer / Imaginer / Découvrir
- Décrire / Comprendre / Interpréter / Expliquer
- Critiquer / Proposer
9. Pluralisme de la recherche en sciences sociales : disciplines, théories, programmes, paradigmes
10. Les sciences sociales au défi de critiques internes et externes :
- Critiques féministe
- Critique post-coloniale
- Critique positiviste
- Critique gestionnaire
- Critique populiste
Acquis
d'apprentissage
d'apprentissage
A la fin de cette unité d’enseignement, l’étudiant est capable de : | |
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Contenu
1. L’émergence du raisonnement scientifique : de la pensée réfléchie à la méthode critique
Il s'agit de comprendre comment la démarche et le raisonnement scientifiques émergent de raisonnements pratiques et de situations problématiques du quoditien. Ces questions seront travaillées à partir des concepts de "pensée réfléchie" et d' "enquête" chez John Dewey, et de "méthode critique" chez Karl Popper.
2. Épistémologies des sciences sociales et sciences naturelles : quelques distinctions
On travaillera ici à circonscrire les épistémologies des sciences sociales par rapport à celles des sciences naturelles, à partir de principes fondamentaux qui distinguent les premières (ex : elles n'ont pas affaire à des données brutes ; leurs objets sont aussi des sujets ; l'explication causale y est plus délicate et elles ne peuvent poser des lois ; elles sont limitées dans l'expérimentation ; elles ont une dimension évaluative).
3. Quantités et qualités dans l’étude du monde social et politique
Après avoir défini les approches quantitatives et qualitatives, nous nous intéresserons à leurs potentiels et limites propres, ainsi qu'à leurs possibles (et souvent nécessaires) complémentarités.
4. Objectivations et distanciations : différentes approches de la « rupture épistémologique » et de la « neutralité axiologique »
Les caractéristiques du savoir produit par les sciences sociales et politique, qui font son statut particulier par rapport aux savoirs de sens commun (ou issus d'enquêtes non scientifiques) sur la société et le politique, seront présentées à travers différentes acceptions des concepts de "rupture épistémologique" (Bachelard) et de "neutralité axiologique" (M. Weber). Ces tensions entre, d'un côté, une obligation d'objectivation et de distanciation, et d'un autre, la réalité de l'engagement de l'enquêteur.rice dans le monde, seront abordées à partir d'un texte de Norbert Elias.
5. Les inférences fondamentales : déduction, induction, abduction
Après avoir distingué une stratégie d'enquête hypothético-déductive d'une stratégie inductive, nous verrons comment ces dispositifs de recherche reposent sur des inférences, des fonctionnements cognitifs de nature différente : "induction", "déduction", mais aussi "abduction".
6. Dynamiques de l’enquête : problème/problématique, empirie/théorie, analyse/synthèse
Nous nous intéresserons ici au caractère dynamique et processuel de constitution du savoir scientifique, aux différentes phases de l'enquête - qui exigent des compétences différentes - et aux transitions entre ces phases.
7. Horizons de la connaissance en sciences sociales :
Nous nous intéresserons, à partir d'un texte de Caillé et Van Den Berghe, au statut de la théorie dans les sciences sociales et politiques, et à différents niveaux de théorisation, allant de la méthodologie, aux développements théoriques en prises sur des évolutions sociales et politiques contemporaines, à une théorie sociale et politique plus profonde, et à la méta-théorie (la théorie sociale et politique s'appuie nécessairement sur des présupposés philosophiques).
9. Pluralisme de la recherche en sciences sociales : disciplines, programmes, paradigmes, standpoints
Les sciences sociales sont dites plurielles, mais comment penser leur pluralisme ? Nous verrons que celui-ci se décline à travers la multiplicité des disciplines, des paradigmes, des programmes de recherche et des "points de vue épistémiques" (standpoints).
10. Les sciences sociales au défi de critiques internes et externes :
Il s'agit de comprendre comment la démarche et le raisonnement scientifiques émergent de raisonnements pratiques et de situations problématiques du quoditien. Ces questions seront travaillées à partir des concepts de "pensée réfléchie" et d' "enquête" chez John Dewey, et de "méthode critique" chez Karl Popper.
2. Épistémologies des sciences sociales et sciences naturelles : quelques distinctions
On travaillera ici à circonscrire les épistémologies des sciences sociales par rapport à celles des sciences naturelles, à partir de principes fondamentaux qui distinguent les premières (ex : elles n'ont pas affaire à des données brutes ; leurs objets sont aussi des sujets ; l'explication causale y est plus délicate et elles ne peuvent poser des lois ; elles sont limitées dans l'expérimentation ; elles ont une dimension évaluative).
3. Quantités et qualités dans l’étude du monde social et politique
Après avoir défini les approches quantitatives et qualitatives, nous nous intéresserons à leurs potentiels et limites propres, ainsi qu'à leurs possibles (et souvent nécessaires) complémentarités.
4. Objectivations et distanciations : différentes approches de la « rupture épistémologique » et de la « neutralité axiologique »
Les caractéristiques du savoir produit par les sciences sociales et politique, qui font son statut particulier par rapport aux savoirs de sens commun (ou issus d'enquêtes non scientifiques) sur la société et le politique, seront présentées à travers différentes acceptions des concepts de "rupture épistémologique" (Bachelard) et de "neutralité axiologique" (M. Weber). Ces tensions entre, d'un côté, une obligation d'objectivation et de distanciation, et d'un autre, la réalité de l'engagement de l'enquêteur.rice dans le monde, seront abordées à partir d'un texte de Norbert Elias.
5. Les inférences fondamentales : déduction, induction, abduction
Après avoir distingué une stratégie d'enquête hypothético-déductive d'une stratégie inductive, nous verrons comment ces dispositifs de recherche reposent sur des inférences, des fonctionnements cognitifs de nature différente : "induction", "déduction", mais aussi "abduction".
6. Dynamiques de l’enquête : problème/problématique, empirie/théorie, analyse/synthèse
Nous nous intéresserons ici au caractère dynamique et processuel de constitution du savoir scientifique, aux différentes phases de l'enquête - qui exigent des compétences différentes - et aux transitions entre ces phases.
7. Horizons de la connaissance en sciences sociales :
- Explorer / Imaginer / Découvrir
- Décrire / Comprendre / Interpréter / Expliquer
- Critiquer / Proposer
Nous nous intéresserons, à partir d'un texte de Caillé et Van Den Berghe, au statut de la théorie dans les sciences sociales et politiques, et à différents niveaux de théorisation, allant de la méthodologie, aux développements théoriques en prises sur des évolutions sociales et politiques contemporaines, à une théorie sociale et politique plus profonde, et à la méta-théorie (la théorie sociale et politique s'appuie nécessairement sur des présupposés philosophiques).
9. Pluralisme de la recherche en sciences sociales : disciplines, programmes, paradigmes, standpoints
Les sciences sociales sont dites plurielles, mais comment penser leur pluralisme ? Nous verrons que celui-ci se décline à travers la multiplicité des disciplines, des paradigmes, des programmes de recherche et des "points de vue épistémiques" (standpoints).
10. Les sciences sociales au défi de critiques internes et externes :
- Critiques féministe
- Critique post-coloniale
- Critique positiviste
- Critique gestionnaire
- Critique populiste
Méthodes d'enseignement
Le cours se veut accessible et illustré, tout en sensibilisant les étudiants à l'importance d'une réflexion théorique plus abstraite dans nos disciplines, notamment lorsqu'il s'agit d'établir les critères de leur scientificité. Abordant les principales grandes questions épistémologiques posées aux sciences sociales, ce cours cherchera à s'appuyer autant que possible sur le dialogue avec des chercheurs invités et sur des méthodes d'interaction en grand auditoire avec les étudiant-e-s (Wooclap).
Le cours est donné principalement en présentiel, mais une partie des séances pourrait se faire à distance (Teams).
Le cours est donné principalement en présentiel, mais une partie des séances pourrait se faire à distance (Teams).
Modes d'évaluation
des acquis des étudiants
des acquis des étudiants
Examen écrit par questionnaire à choix multiples (QCM).
Les modalités d'évaluation sont les mêmes lors des sessions de juin et d'août.
Les modalités d'évaluation sont les mêmes lors des sessions de juin et d'août.
Ressources
en ligne
en ligne
Page Moodle du cours
Faculté ou entité
en charge
en charge
Programmes / formations proposant cette unité d'enseignement (UE)
Intitulé du programme
Sigle
Crédits
Prérequis
Acquis
d'apprentissage
d'apprentissage
Mineure en sciences humaines et sociales
Bachelier en sciences humaines et sociales
Mineure en sciences politiques
Bachelier en sciences philosophique, politique et économique
Bachelier en sociologie et anthropologie
Mineure en sociologie et anthropologie
Bachelier en sciences politiques, orientation générale