Avec
Simon Watteyne, chercheur post-doctorant à l’ULB, auteur de Lever l’impôt en Belgique. Une histoire de combats politiques
Bruno Fierens, premier membre belge de Millionnaires for Humanity
Modération : Hélène Latzer, professeure d’économie à l’UCLouvain (ESPB/IRIS-L)
Qu’il faille taxer davantage les plus riches fait aujourd’hui l’objet d’un large consensus, certains allant même jusqu’à vouloir imposer une limite absolue à ce qu’une personne peut posséder. Ainsi en France, la proposition de loi « Zucman » (un impôt de 2% sur les patrimoines de plus de 100 millions) a été adoptée par l’Assemblée nationale (avant d’être recalée par le Sénat) et est soutenue par plus de 80% de la population. En Belgique, une telle taxe n’existe pas. Les héritages sont imposés à des taux de plus en plus bas. Les donations entre vifs ne sont pas du tout imposées ou soumises à des taux encore plus bas. Après de longues discussions, une taxe de 10% sur les plus-values est en passe d’être mise en œuvre, mais beaucoup doutent de son impact. Dans ce contexte, une prise en compte appropriée des considérations d’équité et d’efficacité exige-t-elle une augmentation drastique de l’imposition des multi-millionnaires ? Et si oui, quelle forme recommande-t-elle?