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Projets terminés

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Projets collaboratifs

Promoteurs : Benoît Rihoux, Virginie Van Ingelgom
Chercheurs: (outre de nombreux autres chercheurs de l’UA, la KULeuven, la VUB et l’ULB) Lieven De Winter, Pierre Baudewyns, Min Reuchamps, Guillaume Petit, Laura Uyttendaele, Ramon Van der Does
Financement : EOS (Excellence of Science), FNRS et FWO

Ce projet vise à analyser de manière approfondie les mécanismes du ‘ressentiment démocratique’. Récemment, les critiques – Trump, les Brexiters ou plus largement les mouvements populistes – dénonçant le caractère non-re- présentatif de nos systèmes démocratiques se sont fait entendre. RepResent prend ces critiques au sérieux en examinant empiriquement la relation entre le ressenti- ment démocratique populaire et le fonctionnement de la démocratie représentative. La représentation est-elle aujourd’hui défaillante ? Et, le ressentiment démocratique est-il le fruit de cet échec de la représentation ? La représentation démocratique comprend plusieurs dimensions, une dimension substantive(politiques publiques), procédurale (institutions) et symbolique (sentiment d’être représenté par ses représentants). Une représentation adéquate implique la congruence entre les préférences des citoyens et les politiques actuelles, les procédures démocratiques et leurs représentants. Le projet RepResent propose de dépasser les connaissances actuelles en innovant sur trois dimensions :
> Il compare systématiquement les points de vue des citoyens avec les points de vue des élites ;
> Il aborde les trois dimensions de la représentation démocratique en même temps pour évaluer leur contribution individuelle au ressentiment démocratique ;
> Et il en propose une analyse et un design de recherche permettant d’en saisir le caractère dynamique. Concrètement, RepResent étudie les élections de 2019 en Belgique, la campagne qui les précède et la période qui suit ces élections. En terme analytique, sa structure institutionnelle spécifique fait de la Belgique un excellent cas d’analyse. En utilisant une grande variété de méthodes – toutes pensées dans une perspective dynamique – allant des enquêtes classiques, à l’analyse de contenu et aux expérimentations, en passant par des focus groups et des entretiens, RepResent a pour objectif de comprendre l’une des causes profondes du ressentiment démocratique caractérisant la politique actuelle.

Le consortium RepResent regroupe trois universités du nord du pays (UA, KULeuven et VUB) et deux universités francophones (UCLouvain et ULB). Le projet est piloté par Stefaan Walgrave (UA – coordinateur du projet), Sofie Mariën (KULeuven), Karen Celis et Kris Deschouwer (VUB), Benoît Rihoux et Virginie Van Ingelgom (UCLou- vain), et Emilie Van Haute et Jean-Benoit Pilet (ULB). Ce large projet regroupe des chercheurs à différents stades de leur carrière.


Combining resources, the FNRS-MIS project “GLOBPOL” investigates citizens’ perceptions and attitudes towards globalization (understood as the global integration of the economic, political, and cultural areas of society) and how these relate to citizens’ perceptions of legitimacy of the various governance levels they are subject to (subnational, national, European, and global).


When only scratching the surface, one may argue that globalisation plays but a minor role in political debates, and represents an issue of relatively low salience for most citizens. Yet, when unpacking the concept, we see that economic, political and cultural globalization have moved to the centre of public attention during the Covid-19 pandemic, the global financial crisis, global climate strikes, and the Black Lives Matter protests that spread around the world. This research project assumes that the current context constitutes a rare opportunity to study citizens’ perceptions of globalization as the different dimensions (economic, political and cultural) of globalization arguably gained momentum in political debates at this occasion.


The GLOBPOL project proceeds in two steps. First, the project will analyse how citizens perceive globalization. In a second step, GLOBPOL will assess how these different perceptions may influence citizens’ political attitudes and behaviour. To analyse perceptions of globalization, the project relies on a mixed-method approach. It builds on the reanalysis of qualitative comparative (4 countries) and diachronic (1995-2019) data to develop a comprehensive understanding of how citizens perceive globalization, and what words they use to talk about the issue. Based on this preliminary work, it develops an original cross-sectional comparative survey to complement the secondary qualitative analysis with open and closed questions to analyse how these perceptions are systematically structured and how they translate into political attitudes and electoral choices within diverse national contexts. This representative survey will cover 6 European countries. Countries are selected so as to vary, on the one hand, in the extent to which multilevel governance is developed (ranging from unitary to federal states) and contested (ranging from countries with strong regionalist or Eurosceptic movements and parties, to countries where the devolution or Europeanisation of competences is hardly debated). On the other hand, selected countries cover variation in terms of economic globalization (ranging from countries with strong openness toward international trade and capital and less integrated countries).


The research team is led by Prof. Virginie Van Ingelgom (UCLouvain) and Prof. Soetkin Verhaegen (Maastricht University) as principal investigators. Alban Versailles (UCLouvain) is postdoctoral researcher on the project (from August/September 2021), and Dr Ferdinand Teuber assists the team as Project Coordinator. Previously, from January to April 2021, Dr Cal Le Gall (Wien Universität) was postdoc fellow in the framework of the GLOBPOL project.

The project is funded for two years by an F.R.S-FNRS MIS grant (F.4549.21), and hosted at the Institut de sciences politiques Louvain-Europe (CESPOL-ISPOLE).


Contact: Virginie Van Ingelgom (virginie.vaningelgom@uclouvain.be), Soetkin Verhaegen (S.Verhaegen@maastrichtuniversity.nl), Ferdinand Teuber (ferdinand.teuber@uclouvain.be) Alban Versailles (alban.versailles@uclouvain.be)

Partenaires du projet : ISPOLE, FNRS, Maastricht University
EDGE research project :
Digital training and smart games to experiment Europe

Under the First Spin-Off Programme (2015 Call), Walloon region (Belgium)

EDGE is a research project carried out within the Institut de Sciences Politiques Louvain-Europe (ISPOLE) of the Université catholique de Louvain (Belgium). The project is funded under the First Spin-Off Programme of the Walloon Region for a period of 2 years.

Research objective : Given the need of renewing the training offer on the European Union, EDGE research project aims at developping innovative tools – digital game-based learning tools - for training citizens and professionals on the EU. Compared to classical offers, the tools developped by the EDGE team will rely on the well known potential of games and gamificiation to help users achieving, in a unique way, certified educational objectives. By doing so, EDGE will contribute to make the trainings on the EU more efficient, more flexible and more engaging than any other type of online learning systems currently available.

Contact : Gaëlle Pellon

The team includes :

  •  Full time project leader : Dr. Gaëlle Pellon
  •  Project's supervisor : Dr. Virginie Van Ingelgom, research associate professor F.R.S. - FNRS)
  • Scientific mentors : Ferdinand Teuber (UCL), dr. Joan Pere Plaza i Font (ESCI) and dr. Julian Alvarez ( Université Lille)
  • Business mentors : Paul Croon (Fintro Bank) and Ernst Van't Zelfde (Iqnexus)
  • with the support of the Louvain Technology Transfer Bureau (LTTO) of the UCL.
Une approche discursive du paradoxe du fédéralisme dans les démocraties linguistiquement divisées: Analyses diachroniques et synchroniques des discours sur les réformes de l'Etat et leur impact en Belgique

Research Team

  • Promoteurs :  Min Reuchamps (Université catholique de Louvain), Julien Perrez (Univerisité de Liège)
  • Chercheurs : Pauline Heyvaert, François Randour
  • Financement : PDR F.R.S. - FNRS


Contact 
[User#getMailto#min.reuchamps@uclouvain.be#Min Reuchamps]

 

Description 

Il y a un paradoxe intéressant au cœur des démocraties linguistiquement divisées. Le fédéralisme qui est souvent vu comme la solution permet de retirer les enjeux conflictuels de l’agenda commun et ainsi de réduire les tensions, mais en même temps il ouvre la possibilité d’une spirale de demande pour encore plus d’autonomie, ce qui introduit potentiellement encore plus de tensions. Des compromis doivent par conséquent être négociés entre les représentants des groupes linguistiques en conflit afin de réformer l’État. Si les études sur le fédéralisme ont déjà exploré la nature institutionnelle et politique de ces réformes, il demeure une question importante : comment les élites vendent-elles ces réformes aux opinions publiques ? Et ensuite comment le public réagit-il aux réformes de l’État et à la manière dont elles leur sont vendues ?
C’est une question cruciale pour les études sur le fédéralisme parce que ces réformes sont souvent vues comme nécessaires pour maintenir l’unité de l’État, mais simultanément ces réformes peuvent être sources de conflits et divisions supplémentaires. Comprendre comment celles-ci sont présentées aux opinions publiques est donc essentiel pour comprendre les dynamiques politiques au sein des démocraties divisées linguistiquement. La Belgique offre un cas particulièrement intéressant pour étudier ces dynamiques, en raison de la longue opposition entre deux groupes linguistiques qui a mené à six réformes de l’État en quarante ans. L’objectif de ce projet est par conséquent double : 1) étudier les discours à propos de chaque réforme de l’État, ainsi qu’entre et au sein des deux groupes linguistiques principaux (via une analyse diachronique de la fin des années 1960 à nos jours) et 2) pour la dernière réforme de l’État, mesurer l’impact des discours à propos de cette réforme sur les citoyens (via une analyse synchronique reposant sur un protocole expérimental). Ce projet propose ainsi une approche interdisciplinaire combinant science politique et linguistique afin d’étudier à la fois ce qui est dit et comment cela est dit. Une telle approche discursive vise à contribuer à une compréhension plus large du paradoxe du fédéralisme dans les démocraties divisées linguistiquement, et plus généralement des interactions politiques entre élites et citoyens.

Les élections communales en Fédération Wallonie-Bruxelles


Research Team

  • Université catholique de Louvain : , Vincent Jacquet, Min Reuchamps (coord.), Pierre Baudewyns, Maximilien Cogels
  • UNanur : Jérémy Dodeigne (coord.)
  • Université libre de Bruxelles : Caroline Close (coord)
  • Université de Liège : Geoffroy Matagne (coord.)



Description
Ce projet de recherche interuniversitaire entend collecter et analyser les résultats des élections communales en Wallonie et à Bruxelles. L’objectif du projet est d’expliquer les résultats des élections communales sur la base des stratégies des partis locaux et nationaux. La question de recherche initiale porte ainsi sur l’étude des spécificités locales ou provinciales et la potentielle généralisation de cette stratégie à l’échelle de la région ou du pays. Ces spécificités sont identifiées pour tous les types de communes (grandes et petites, urbaines et rurales, etc.). Les stratégies d’alliances électorales, de formation, d’ouverture et de dénomination des listes (offre électorale) sont ainsi étudiées en lien avec les performances électorales. Ce projet entend également analyser les rapports de force au niveau local en Wallonie et à Bruxelles et déterminer dans quelle mesure ils sont similaires à ceux que l’on observe aux niveaux régional et national. Une question de recherche complémentaire porte sur la comparaison avec les résultats des élections provinciales. Le fait d’avoir deux élections organisées de manière simultanée (communales et provinciales) a d’importantes conséquences sur le comportement de vote comme, par exemple le vote dissocié ou la question des élections de second-ordre.

Data collection and methodology 
Afin de comprendre et comparer les communes, le défi méthodologique de ce projet implique une mesure adéquate du poids des partis nationaux au niveau local. Or, cette mesure n’existe pas encore à ce jour. Malgré l’existence d’une proximité politique, de nombreuses listes au niveau communal ne reprennent pas les dénominations des partis nationaux, mais bien des étiquettes locales. De plus, de nombreux cartels et alliances électorales sont conclus. Méthodologiquement, l’objectif de ce projet est de présenter une nouvelle méthode de mesure du degré de nationalisation appropriée aux élections communales en Fédération Wallonie-Bruxelles (FWB).
L’originalité de ce projet réside dans la qualité et l’intérêt des données collectées. Grâce à un encodage original et systématique de la composition et des tendances idéologiques de chaque liste des communes de la FWB, ce projet présente des données reflétant de manière rigoureuse les rapports de force entre partis. Ce projet de recherche couvre les 262 communes de Wallonie et les 19 communes de la Région de Bruxelles-Capitale. Le nombre de listes par commune varie entre un et une douzaine, produisant plus d’un millier de listes par élection. Pour chaque liste, une série d’informations sont collectées afin de déterminer sa parenté avec des partis existants au niveau national, tels que le nom de la liste, sa tendance politique, la présence de candidats appartenant à d’autres partis ou de dissidents d’autres partis, la présence de candidats d’ouverture, la présence de candidats occupant une fonction législative ou exécutive au niveau régional ou national, etc.

 

Promoteurs :  Pierre Baudewyns, Lieven De Winter
Chercheurs :  Maximillien Cogels, Mihail Chiru, Régis Dandoy, Samuel Defacqz, Sophie Devillers, Jérémy Dodeigne, Vincent Jacquet, Chloé Janssen, Conrad Meulewaeter, Christoph Niessen, Min Reuchamps, Nathalie Schiffino, Ferdinand Teuber, Audrey Vandeleene (UGent), Virginie Van Ingelgom
Financement :  CDR F.R.S. – FNRS


Le projet Belgian Candidate Survey (BCS) existe au sein d’ISPOLE depuis les élections fédérales de 2007. Il s’agit d’interroger les candidats aux élections sur différents thèmes au moyen d’une grande enquête écrite, ayant pour base un questionnaire commun à de nombreux pays membres du réseau Comparative Candidate Survey (CCS, www.comparativecandidates.org). Nous questionnons les candidats tour à tour sur leurs expériences en tant que femme ou homme politique, sur le moment crucial de la campagne, sur leurs opinions et attitudes par rapport à un vaste ensemble de sujets ou encore sur leurs caractéristiques sociodémographiques. L’enquête a été mise sur pied pour la troisième fois à l’occasion des élections européennes, fédérales et régionales de 2014, et était coordonnée par Audrey Vandeleene et Lieven De Winter. Près de 2000 candidats ont répondu à nos questions. Forts de cette large base de données, nous avons lancé un projet d’ouvrage rassemblant 11 chapitres traitant des questions les plus importantes de l’enquête. Ce livre, intitulé Can- didates, Parties and Voters in the Belgian Partitocracy, publié par Palgrave Macmillan, est sorti en 2019. Il est édité par Audrey Vandeleene, Lieven De Winter et Pierre Baudewyns. Au cours de l’année 2019 a débuté la 4e enquête suite aux élections fédérales et régionales de mai 2019.

Promoteurs : Lieven De Winter, Patrick Dumont (National Australian University)
Chercheurs : Lieven De Winter, Patrick Dumont (National Australian University) 
Financement : Party Government in Europe Database (Johan Hellström), Umeå University 

This research project is funded as an infrastructure project, which means that it is funded for the purpose of building a new and improved dataset on coalition politics. On the basis of this data collection work will follow a joint publication. The OUP volumes on Coalition Government in Western Europe (Müller & Strøm 2000) and Cabinets and Coalition Bargaining (Strøm, Müller & Bergman 2008) are a result of such research efforts. The first stage of the project is the compilation of country reports on the changes in the party system and the major lines/issues of conflict in party politics since about the year 2000 as well as any significant changes in the main institutions that have a direct impact on coalition politics (discussed in the dec 2016 workshop), following the model and data collection rules by the country chapters in the OUP volume on Coalition Governments in Western Europe (Müller & Strøm 2000) and Delegation and Accountability in Parliamentary Democracies Strøm. Müller & Bergman, eds. 2003). As the focus on this new project in on “coalition governance” variables”, key witnesses will be interviewed in every country (Prime Ministers, vice-PMs, ministers, party leaders and parliamentary party leaders). This interviews will transcribed in full in the original lanquage, and a summary in english will be provided. The interview manual is based on ten pages of questions and coding instructions. The qualitative information gathered from these interview should then be transposed into the codings of the variables of the “coalition governance” tables. Once the data being fully prepared for country chapters, an update of the Coalition Governments in Western Europe will be written, and also specific volume on Coalition Governance, most likely again with OUP

Promotrice : Claire Dupuy
Chercheur : Samuel Defacqz, post-doctorant
Financement : H2020
 
TROPICO is an international research consortium investigating how public administrations are transformed to enhance collaboration in policy design and service delivery, advancing the participation of public, private and societal actors. It analyses collaboration in and by governments, with a special emphasis on the use of information and communication technologies (ICT), and its consequences from a comparative perspective.-The UCLouvain-based team is in charge of the study of the French case.

Promoteurs : Pierre Baudewyns, Jean-Benoit Pilet (ULB), Nathalie Brack (ULB)
Chercheurs: Marta Gallina et Laura Uytendaele(UCLouvain), David Takluder (ULB), Maria Sanhueza (ULB)
Financement : FNRS - PDR

Across contemporary democracies, a large share of the population is dissatisfied with the way the representative system works. As a consequence, institutional changes have been implemented over recent years in most European democracies (Bedock 2017). It ranges from transparency reforms to more citizens’ participation. Politicians and political parties appear to believe that the cure to democratic resentment is to revise democratic institutions. But is this really the case ? The project proposes to tackle this question in three steps examining in details the case of Belgium. First, we will inventory all democratic reforms implemented in Belgium over the last 25 years. Second, we will survey how citizens as well as politicians evaluate representative democracy, and what are the main critics addressed. The goal is to go beyond existing typologies and tools on democratic attitudes by combining an inductive and qualitative approach based upon focus groups with a quantitative survey. Third, the study will also explore how citizens evaluate those reforms implemented and proposed by politicians to address citizens’ dissatisfaction. A last major component of the project is the attention to those citizens that are the most politically, socially and economically disadvantaged (women,
lower educated, ethnic minorities). One of the cornerstones of democracy is that each citizen should have the same political weight. Any diagnosis of what could be wrong with representation must look into this matter. Yet, we know that these groups are hard to approach (see Braconnier and Mayer, 2015). Therefore, the project will pay special attention to disadvantaged groups within Belgian society and will make sure that the survey instruments will include them into the study.

Projets doctoraux terminés

Gouvernance et développement local en Afrique centrale : La région transfrontalière entre le Cameroun (Kyé-ossi), le Gabon (Meyo-Kyé) et la Guinée Equatoriale (Ebebiyin)

Promotrices : Marie-Thérèse Mengue (Université Catholique d’Afrique Centrale), Fabienne Leloup
Chercheur : Yannick Yeptiep
Financement : Bourse UCL Sud

La recherche porte sur une zone transfrontalière à la croisée de trois pays (Cameroun, Gabon et Guinée Equatoriale) de l’Afrique centrale appartenant à la Communauté Économique et Monétaire des États de l’Afrique Centrale). Sur le plan étatique, les pays ont des politiques relativement protectionnistes : le Gabon et la Guinée Equatoriale développent des réflexes « d’auto-préservation » au moyen d’une législation restrictive symbolisée par le maintien d’un visa d’entrée. Le Cameroun quant à lui multiplie les contraintes routiers et taxes imposés aux voyageurs étrangers, de même qu’il évoque la politique de réciprocité pour exiger des visas aux voyageurs gabonais et équato-guinéens. La recherche porte sur l’échelle locale et analyse les dynamiques sociales et politiques existant à la frontière elle-même, elle analyse les processus de coordination, de régulations formelles et informelles mis en œuvre par les diversions organisations publiques et privées, actives à la frontière en lien avec les autres échelles (nationales et internationales) et en déduit les potentiels de développement dans et pour la zone. Deux hypothèses sous-tendent la recherche : (1) il existe des dynamiques locales propres à la frontière, (2) des modes de coordination originales se mettent en place à la frontière et (3) ces dynamiques propres et ces modes de coordination originales peuvent engendrer un développement de type territorial, en lien ou non avec le contexte de l’intégration régionale formelle.

 

Jeunes engagés? Jeunes indifférents? Un regard sur la construction des représentations de citoyenneté

Promoteur : Pierre Baudewyns
Chercheuse : Camila Carvallo
Financement : CONICYT (Comisión Nacional de Investigación Científica y Tecnológica of Chile,Gouvernement Chilien)

Comment les jeunes citoyens perçoivent-ils la légitimité du système et comment cela affecte-t-il leur comportement politique dans des espaces traditionnels, mais aussi moins traditionnels? Un accord en science politique est que les patrons de citoyenneté ont changé et une nouvelle conception de citoyenneté est née, particulièrement entre les jeunes. L’objectif de cette recherche est d’analyser, à partir de la socialisation politique, ces nouvelles conceptions de « citoyennetés » entre les jeunes citoyens pour comprendre leur comportement politique. Cette recherche se centre sur toutes les formes d’action politique ce qui comprend aussi des formes moins institutionnelles comme toutes les formes d’action utilisées pour exprimer une idée politique. Dans la société actuelle, ces nouvelles formes de participation sont chaque fois plus fréquentes. On cherche donc à analyser la relation entre ces nouvelles conceptions de citoyenneté et les différentes formes de participation politique. L’analyse considère la mise en commun des théories de démocraties de la science politique et les processus de socialisation de la psychologie sociale. Pour accomplir cet objectif, cette recherche se centre sur les pays sud-américains du Cône Sud: Argentine, Chili et Uruguay. Dans ces trois pays, il y a eu une augmentation les dernières années de la participation politique moins institutionnelle et une diminution de la participation électorale entre 1990 et 2016. Cette recherche considère aussi une approche méthodologique mixte. Premièrement, une approche quantitative va être utilisée pour évaluer les effets des nouvelles conceptions de citoyennetés dans la participation politique entre les jeunes à partir des bases de données comme World Value Survey, Latinobarómetro et les Enquêtes de Jeunesse de chaque pays. Deuxièmement, une approche qualitative va être utilisée à partir des entretiens avec de jeunes des trois pays. Les entretiens se centrent sur l’association que les jeunes font entre le rôle du « citoyen » et la communauté politique.

 

Promoteurs : Damien Bol (King’s College), Virginie Van Ingelgom
Chercheur : Alban Versailles
Financement : Bourse FRESH – FNRS, financement CDR

Building on a comparative and mixed-methods design, this project aims for a better understanding of the differentiated politicization of European integration. Combining the analysis of a contextual factor, the Eurozone crisis, to the analysis of national political leaders’ roles, the first goal is to develop reflections about the national elites’ discourses as an intermediate factor of (de)politicization of European integration. The second goal is to understand the possible consequences of the (de)politicization of European integration by assessing the impact of such processes on citizens’ attitudes and legitimacy they give to the different actors and levels of decision involved the management of the economic and monetary crisis. In doing so, this project focuses on the two important « shadow zones » of European integration (de)politicization process: the importance of intermediate factors and the consequences of (de)politicization. To do so, five national cases have been selected: Germany, France, United Kingdom, Belgium and Ireland. First of all, in order to understand the sources of (de)politicization of European integration, the analysis will focus on national political elites’ role (party presidents and/or major figure in the national government), mobilizing on the one hand qualitative methods (discourse analysis) and on the other hand quantitative methods, using data bases on their attitudes and programs (CHES, CCS, CMP). Then, in order to understand the effects of this (de)politicization, citizens’ attitudes will be analysed mobilizing quantitative method based on data from public opinion or voters surveys conducted in these countries (Eurobarometer, EES) and qualitative method (experimentation). In the end, the results from those two steps of researches will enable a richer analysis of the (de)politicization process of European integration.

 

L’influence des partis populistes de droite radicale sur le policy-making en démocratie : étude comparée des cas suisse, français et belge

Promoteurs : Nathalie Schiffino-Leclercq, Min Reuchamps
Chercheur : Benjamin Biard
Financement : Bourse aspirant F.R.S.-FNRS (renouvellement en octobre 2017)

Foisonnantes dans la littérature en science politique depuis les années 1980, les études sur le populisme de droite radicale n’abordent à ce jour que de manière très partielle l’influence des partis populistes sur le policy-making. Pourtant, les partis populistes de droite radicale tendent de plus en plus à être légitimés et à intégrer les pouvoirs législatifs mais aussi exécutifs. En outre, le populisme est souvent perçu comme étant un danger pour la démocratie. Dès lors, la présente recherche doctorale propose de répondre à la question suivante: quelle influence les partis populistes de droite radicale exercent-ils sur le policy-making en Europe occidentale ? Cette question vise à comprendre dans quelle mesure les partis populistes de droite radicale parviennent à influencer le policy-making et comment ils procèdent pour y parvenir. Empiriquement, une étude de trois cas (UDC suisse, FN français et VB belge) est menée et l’influence de ces partis dans un secteur précis de politique publique (sécurité intérieure) est investiguée grâce à la méthode du process-tracing. Celle-ci permet de retracer des mécanismes causaux et de découvrir à quels moments spécifiques, à quel point et comment les RRPP à l’étude tentent d’intervenir dans les processus de policy-making pour être influents. Les données sur lesquelles repose l’analyse sont collectées principalement lors de séjours de recherche réalisés sur les terrains étudiés et sont issues d’entretiens semi-dirigés, de recherches documentaires et d’observations participantes.

 

Promoteurs : Pierre Baudewyns, Ruth Dassonneville (Université de Montréal)

Chercheuse : Marta Gallina

Financement : Bourse UCLouvain - FSR

This project aims to shed light on the topic of political sophistication, introduced for the first time by Converse (1964) and widely discussed over the years, but still lacking of a clear definition, measure and explanation. This concept was indeed operationalized in different ways (e.g., political knowledge, political interest, political information). However, those indicators represent preconditions of sophistication, not sophistication itself. Moreover, on the side of independent variables, sophistication was explained by means of micro-level variables (i.e., the individuals’ socio-economic status) or macro-level predictors (i.e., institutional characteristics of the political systems), but scholars did not test the possible effect of features of party competition. In the light of all this, the aims of this research project are to: assess the overall dimensionality of political sophistication, and test whether the original definition by Converse , opinion constraint (i.e., citizens’ capability to organize thoughts, Centre de science politique et de politique comparée attitudes and opinions consistently) can be actually considered as a main dimension of this concept; estimate the effect exerted on opinion constraint by a new contextual variable regarding parties’ characteristics, i.e. party systems’ ideological constraint; evaluate the variation of this contextual effect over time and across European countries. The main hypothesis is that, given the new phenomenon called ideological convergence of mainstream parties, in countries where the principal party options have become significantly less distinguishable in terms of programs and ideologies , citizens are less able than in the past to pursue constrained ideological and policy positions as well. This research will help us not only in understanding what is the real nature of sophistication, but also in discovering new possible scenarios where the environmental characteristics of European party systems could have a significant impact on the attitude of individuals to be politically sophisticated.

Promoteurs : Jérémy Dodeigne, Min Reuchamps
Chercheur : Christoph Niessen
Financement : Bourse FRESH

La plupart des États européens ont une population nationale hétérogène et sont confrontés au défi de trouver un niveau de protection approprié pour leurs minorités nationales historiques. En pratique, les dispositifs institutionnels et politiques sont très variés. Quand on se focalise sur l’auto-gouvernance, la littérature distingue trois scénarios généraux: les minorités nationales réclament et reçoivent de l’auto-gouvernance, ils en réclament mais ne la reçoivent pas, et les minorités nationales ne réclament même pas d’auto-gouvernance. La plupart des études se sont jusqu’à présent concentrées sur le premier scénario ; peu se penchent sur les deux autres et celles qui le font sont pour la plupart des études de cas individuels. Pour mieux comprendre pourquoi la diversité nationale est gérée de manière aussi différente – même dans l’Europe occidentale où les États défendent des standards démocratiques communs transposés dans plusieurs conventions – une étude comparative et systématique de cas est nécessaire. Ce projet vise à étudier pourquoi des minorités nationales ont demandé de l’auto-gouvernance (et pourquoi pas) et pourquoi ils ont réussi dans leur mobilisation (et pourquoi pas). Le design de recherches est basé sur la combinaison de deux séquences d’analyse : une étude qualitative comparée (‘Qualitative Comparative Analysis’ – QCA) vise à étudier sous quelles conditions générales des minorités nationales (51 au total) ont demandé et obtenu de l’auto-gouvernance, une étude qualitative approfondie d’un cas spécifique pour chacun des trois scénarios vise à comprendre quels processus socio-historiques et quelles motivations des acteurs sont à l’origine des demandes des minorités et des droits conférés (ou leur absence) par leur État.

 

The interaction between the changing electorate demands and the dynamics of the personalization of candidate campaigns within the changing institutional opportunity structures in Belgium

Promoteurs : Lieven De Winter, Pierre Baudewyns
Chercheurs: Maximilien Cogels
Fianancement : FNRS Aspirant

While personalization of politics is commonly assumed, it lacks empirical verification and a common ground of research. The purpose of this research is to study and to clarify the current conceptual ambiguities, establish a solid theoretical framework and develop reliable and valid operationalizations. This project thus provides potential tools to understand and study the dynamics of personalization on a common ground, while applying them from a voters’ as well as a candidate’s perspective. Indeed, this research seeks to understand the interaction between changing electorate demands and the dynamics of personalization of candidate campaigns, within the changing institutional opportunity structures at the Belgian national level, from 1964 till 2014.

Projets postdoctoraux terminés

Promoteur : Lieven De Winter
Chercheur : Mihail Chiru
Financement : “MOVE-IN Louvain” Incoming Post-doctoral Fellowship, co-funded by the Marie Curie Actions of the European Commission.

The absence of an electoral connection in the European Union (EU) elections, i.e. the fact that voters do not reward or punish Members of European Parliament (MEPs) for their legislative behavior is the standard view among EU election scholars. For most of the period since 1979 this view seemed too obvious to be tested empirically, but recent institutional reforms and societal developments suggest the need to reconsider the conventional wisdom. Thus, the project will investigate to what extent and how do individual parliamentary activities matter for the re-selection and re-election of MEPs. Special attention will be given to distinguishing between the electoral consequences of policy influence and of constituency service, while also adopting a longitudinal perspective to trace any changes related to electoral reform. An original  dataset will be built that will include the MEPs’ roll-call dissent levels, number of reports, opinions and parliamentary questions submitted between 1999 and 2014 and information regarding their participation in subsequent EP elections. The project would improve our understanding of patterns of EP legislative policy making over time by looking at how parties manage their most knowledgeable and resourceful cadres. By adopting a longitudinal perspective this analysis would offer an assessment of the legislative professionalization potential of the European Parliament and of how the various electoral arrangements and actual elections affect the pool of experienced and policy-influent legislators. Moreover, the project can answer several theoretical puzzles with respect to EP elections and recruitment: the supposed trade-off parties face between nominating national legislators who can win votes and nominating incumbents who can achieve policy goals; the apparent irrelevance of voting loyalty for re-election, although several scholars have emphasized that national parties, the main principals of the MEPs, are very interested in loyalty. 

 

Promoteur : Benoît Rihoux
Chercheuse : Priscilla Álamos Concha
Financement : Ministère Flamand (Vlaamse Overheid)

Ce projet appliqué est mené conjointement par l’UCL-CESPOL, la Antwerp Management School (AMS; Prof. Bart Cambré) et l’université de Leiden (Prof. Valérie Pattyn); il est financé par le Ministère Flamand (Vlaamse Overheid). Il vise à mener une évaluation systématique, comparative et approfondie de programmes de formation financés par le FSE au sein d’entreprises basées en Flandre, par le biais d’un design de recherche multi-méthodes comprenant des études de cas, QCA (Qualitative Comparative Analysis) et process tracing. La recherche poursuit un double objectif: formuler des recommandations à l’attention du Ministère Flamand, en vue de futurs programmes similaires financés par le FSE, et produire une ‘proof of concept’ de design multi-méthodes pour de futures évaluations dans d’autres domaines. Les deux principales chercheuses menant le projet sont Priscilla Álamos Concha (AMS et UCL-CESPOL) et Josephine Foubert (Ministère Flamand).

 

Promoteur : Min Reuchamps
Chercheur : Vincent Jacquet
Financement : Chargé de recherche F.R.S. – FNRS

Les dernières décennies ont vu se développer des innovations démocratiques, dont des mini-publics délibératifs qui sont mis en œuvre de façon croissante dans les régimes représentatifs occidentaux. Ces mécanismes rassemblent des citoyens pour les faire délibérer sur des enjeux politiques dans l’espoir de produire certains effets sur le système politique. Si leurs vertus internes ont été analysées dans de très nombreuses études, leurs effets externes restent relativement inexplorés. Ce projet de recherche entend analyser systématiquement et comparativement l’influence de ces mini-publics sur le policy- making, en particulier la mise à l’agenda, la formulation de politiques et la prise de décision. Ceci constitue un enjeu majeur dans le contexte actuel que certains qualifient de ‘post-démocratique’ où l’accroissement du rôle des agences indépendantes de régulations, des partenariats public-privé et de l’internationalisation diminue les possibilités pour les citoyens d’influencer le processus de décision publique. Il existe de ce point de vue une forme de paradoxe entre, d’une part, la floraison d’innovations démocratiques inclusives et, d’autre part, l’importance des formes élitistes de gouvernance. Pour appréhender les effets externes des mini-publics, ce projet postdoctoral entend répondre à la question de recherche suivante : Quelle est l’influence d’un mini-public sur le policy-making process ? Pour atteindre cet objectif, un design de recherche multi-méthode intégré organisé est proposé autour de deux séquences : l’étude des conditions qui expliquent l’influence des mini-publics sur le policy-making process à travers une analyse de cas comparée (QCA); l’étude de l’action des acteurs qui expliquent l’influence des mini-publics à travers une analyse en profondeur de trois cas étudiés dans l’étape précédente. Ces deux séquences permettent de conceptualiser l’influence ces innovations démocratiques délibératives dans le contexte de transformation des démocraties représentatives.