UCLouvain à l’honneur à l’Académie royale de Médecine de Belgique
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Huit chercheuses et chercheurs de l’UCLouvain ont été primé·es ce 20 septembre pour l’excellence et l’impact de leurs travaux dans le domaine médical. Bravo à toutes et tous !
Dr Amandine Everard – Prix de l’Académie pour les Sciences biomédicales
Spécialiste du microbiote, elle explore comment nos bactéries intestinales influencent plaisir et récompense alimentaires, ouvrant de nouvelles pistes contre les troubles de l’alimentation. Le Groupe de Recherches Métabolisme et Nutrition dont elle fait partie bénéficie d’une expertise reconnue internationalement dans le domaine des probiotiques et des effets du microbiote intestinal sur le métabolisme de l’hôte.
Dr Nicolas Papadopoulos – Prix Alvarenga de Piauhy
Il décrypte l’activation anormale du récepteur à la thrombopoïétine dans les néoplasmes myéloprolifératifs, des maladies malignes chroniques de la moelle osseuse provoquant une production excessive de cellules sanguines et susceptibles d’évoluer vers une leucémie aiguë. Il ouvre ainsi la voie à des thérapies hautement spécifiques, capables de cibler et d’éliminer les cellules malades tout en épargnant les cellules saines.
Pr Mandy Grootaert – Prix de Cardiologie Pierre Rijlant
Ses travaux révèlent le rôle clé de la sénescence cellulaire (et de SIRT6) dans le développement de l’artériosclérose, soit le durcissement et la perte d’élasticité des artères, avec des perspectives thérapeutiques prometteuses. Il a mis en lumière le rôle protecteur fondamental de SIRT6, une protéine impliquée dans la stabilité du génome, soulignant son potentiel thérapeutique.
Dr Grégoire de Streel – Prix Dr Maurice-Godin – Maria Savelkoul
Avec l’équipe de la Pr Sophie Lucas, il développe des anticorps bloquant l’activation TGF-β1 dépendante de GARP. Cette voie d’activation, hautement spécifique, revêt une importance particulière dans le contexte du cancer, où le TGF-β1 exerce des effets ambivalents : d’une part, il contribue à la progression tumorale en inhibant la réponse immunitaire anti-tumorale et en favorisant la dissémination métastatique ; d’autre part, il participe au contrôle de la prolifération des cellules pré-cancéreuses au cours des phases précoces du développement tumoral. Cette immunothérapie innovante est déjà en essais cliniques.
Dr Michel Abou-Samra – Prix Prof. Christian Coërs
Son travail porte sur l’étude de l’adiponectine, une hormone antidiabétique. L’hypothèse qu’il propose est que l’adiponectine pourrait ralentir la progression de la maladie de Duchenne en atténuant les effets inflammatoires et des agressions oxydatives. L’objectif ultime de sa recherche est de démontrer une amélioration de la fonction musculaire squelettique et cardiaque, et donc un effet thérapeutique, grâce à l’injection d’une molécule mimant l’adiponectine.
Dr Nour Rahnama – Prix Noubar Boyadjian de la Pathologie cardiaque
Ses recherches explorent les mécanismes de la dysfonction placentaire chez les femmes atteintes de cardiopathies congénitales (CHD) chez qui la grossesse représente une période à haut risque, marquée par des défis cliniques uniques (prééclampsie, menace d’accouchement prématuré, hémorragie du post-partum, retard de croissance intra-utérin, prématurité, mortalité fœtale et néonatale. Sa thèse a fourni la première démonstration prospective en faveur d’une dysfonction placentaire responsable des complications obstétricales et néonatales observées lors des grossesses chez les femmes atteintes de cardiopathie congénitale.
Dr Laure Bindels – Prix Fondation Bekales
Elle met en lumière le rôle du microbiote intestinal dans la cachexie - un état d’amaigrissement extrême lié à une dénutrition dans le contexte d’un cancer en phase avancée - liée à la leucémie. Ses travaux mettent en en évidence une signature microbienne reproductible et indépendante de l'anorexie dans un modèle préclinique de cachexie liée à la leucémie. Ils ont également permis d’établir que le microbiote intestinal représente une option thérapeutique adjuvante intéressante pour la cachexie cancéreuse.
Dr Evelyne Harkemanne – Prix de la Fondation contre le Cancer
Ses travaux contribuent directement à améliorer le diagnostic précoce des lésions suspectes et à réduire les délais diagnostiques du mélanome, un cancer de la peau particulièrement redoutable. Elle incarne une recherche innovante et rigoureuse, alliée à une forte dimension humaine et pédagogique, notamment par son investissement dans la formation des médecins généralistes à l’usage de la dermatoscopie, une technique de diagnostic médical qui utilise un appareil appelé dermatoscope pour observer en profondeur les lésions cutanées et les grains de beauté. Un autre volet prometteur de sa recherche consiste à l’évaluation d’un dispositif innovant de Résonance Paramagnétique Électronique (RPE) à basse fréquence pour le diagnostic du mélanome cutané.
L’UCLouvain est fière de la qualité des recherches des Lauréates et Lauréats primé·es par l’Académie Royale de Médecine de Belgique ce 20 septembre 2025 et de l’impact que ces recherches pourront avoir, dans un avenir proche ou lointain, sur la qualité de vie des patients concernés.