Les stéréotypes et moi
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Commençons par un regard sur nous-mêmes et prenons conscience combien nous sommes façonné.es par les stéréotypes. Ils sont la manifestation d’un mécanisme naturel de notre cerveau. Ils nous sont donc utiles mais peuvent aussi avoir un impact négatif sur notre relation au monde et aux personnes que nous rencontrons.
Les stéréotypes : la vérité derrière les clichés culturels
Nous pourrions dire que le travail d’orientation concerne tant les jeunes que les individus qui en ont la charge ; qu’ils soient parents, enseignant.es ou conseiller.ères d’orientation : nous avons tous à prendre conscience des croyances, représentations et stéréotypes qui nous habitent, mais aussi à prendre conscience de ce que nous projetons sur les jeunes afin d’ouvrir avec eux un dialogue ouvert et constructif et de nous mettre à l’écoute de leurs préoccupations.
Nous pourrions en effet supposer que le prisme social à travers lequel les jeunes pensent et agissent dans la société à l’heure actuelle n’est pas celui que leurs parents et enseignant.es ont activé dans leur propre jeunesse et dans l’évolution de leur vie. Cela engendre d’autres valeurs, un autre rapport au monde ainsi que d’autres comportements. Les questions de genre peuvent donc être ressenties différemment par les jeunes dont nous avons la charge. Il serait intéressant de recueillir leurs opinions sur le sujet et de partir de leur vécu.
Pour transformer ces constats en pratiques concrètes, plusieurs leviers peuvent être activés :
Intégrer des témoignages variés qui représentent différentes identités de genre, origines sociales et parcours.
Créer des espaces d’échange avec des modèles proches des publics accompagnés
Analyser et déconstruire les stéréotypes pour montrer leur impact et leur évolution dans le temps.
Valoriser les parcours non linéaires pour démontrer que les reconversions et les chemins atypiques sont possibles et légitimes.
Concrètement, vous pouvez par exemple :
Intégrer dans vos séances des vidéos, affiches ou articles présentant des professionnel·les aux profils variés.
Organiser des rencontres où d’ancien·nes élèves viennent parler de leur parcours, notamment ceux qui partagent des caractéristiques sociales ou géographiques proches des publics actuels.
Faire réfléchir les jeunes en petits groupes sur leurs représentations spontanées des métiers (Exercice : « Dessine-moi un métier » à télécharger)
Inviter un·e professionnel·le en reconversion ou montrer une trajectoire avec des bifurcations pour normaliser les chemins atypiques.