Journée d’étude annuelle du programme de bachelier en Biologie, Anthropologie et Archéologie (BABAr)
fial | Louvain-la-Neuve
Ce séminaire interdisciplinaire (LBABA1301) a pour but de faire dialoguer les trois disciplines qui sont au cœur de ce programme par l’organisation de conférences, d’ateliers, de travaux pratiques, mais aussi grâce aux échanges formels et informels entre les étudiant·e·s et les enseignant·e·s du BABAr, ainsi que leurs invité·e·s, réuni·e·s pour l’occasion.
Cette journée, qui a rassemblé 43 étudiant·e·s et une vingtaine d’enseignant·e·s, fut fructueuse à plus d’un titre ! Elle a débuté par une matinée consacrée à la thématique : Insularité et interdisciplinarité. Lionel Simon, chercheur au Laap, a proposé une conférence liée à ses différents terrains anthropologiques (Cohabiter avec la mer : approches anthropologique et interdisciplinaire). Son objectif était de problématiser les usages des mers et océans par les communautés approchées, tout en mettant l’accent sur certains enjeux océaniques actuels. Cette conférence a permis ensuite de réfléchir ensemble autour du concept d’habitabilité, et d’envisager les enjeux d’une démarche interdisciplinaire attachée à la compréhension des océans et des phénomènes d’insularité.
L’après-midi étaient consacrée à des ateliers, qui chacun mettait en dialogue deux des trois disciplines.
Le premier atelier était une initiation à l'anthropologie biologique. Lucas Derwael (doctorant, ULB) a proposé une introduction à l'étude des restes humains issus de contextes archéologiques, alliant approche interdisciplinaire de terrain et analyses de laboratoire. Les étudiant·e·s ont pu réaliser une série d’exercices pratiques, en s'initiant à l’identification osseuse, la détermination du sexe biologique et de l’âge, et la paléopathologie.
Le second atelier s’est penché sur une approche croisée du système agraire, au carrefour de l’agronomie, de la biologie et de l’anthropologie, en partant du cas de l’île de San Nicolau, au Cap-Vert. Cet atelier animé par Pierre-Joseph Laurent (UCLouvain) a conduit les étudiant·e·s à questionner l’accès à l’eau, à la terre et à la migration dans cette petite île volcanique aux prises avec le changement climatique et le renforcement des épisodes de sècheresses. À partir de photographies, les étudiant·e·s se sont plongé·e·s dans la vie quotidienne de ces populations rurales et ont envisagé la manière dont se construisent les rapports sociaux au sein d’une ancienne société esclavagiste, ainsi que les rapports à l’eau et à la terre.
Dans le troisième atelier, dédié à l’archéologie et l’anthropologie au cœur de l’Anthropocène, Estelle Praet (British Museum), et Lionel Simon (UCLouvain) ont emmené les étudiant.es en Amérique du Sud pour réfléchir à l’étude de deux thématiques au cœur de la crise environnementale de l’Anthropocène : l’eau et le savoir technique. Ancré dans des terrains chez les Wayùu de la côte colombienne et dans l’altiplano Bolivien aux abords du Lac Titicaca, l’atelier a proposé une réflexion sur l’accès, la gestion et la relation à l’eau dans un contexte marqué par des évènements climatiques extrêmes.
Cette journée bien remplie s’est poursuivie autour de discussions entre les participant·e·s sur les atouts et les enjeux de ce nouveau programme de bachelier, et puis s’est clôturée autour d’un joyeux drink ! Vivement la prochaine édition !


