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Jérémie Ferrer-Bartomeu dans "Un jour dans l'histoire"

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5 November 2025

Nous sommes en 1590, en Castille, au palais-monastère de Saint-Laurent de l’Escurial, résidence du roi Philippe II, à quelques kilomètres de Madrid. C’est cette année-là que commence la réalisation d’une fresque représentant la première batailles de Gravelines. Celle qui eut lieu en 1558, dans l’imposante ville du nord de la France, et qui vit la victoire de l’armée espagnole, commandée par le comte d’Egmont, sur l’armée française du maréchal de Thermes. Une fois la fresque achevée, un an plus tard, on voit nettement se détacher, au premier plan, à l’écart du champ de bataille principal, un homme dont le costume tranche avec les armures des chevaliers. Il marche seul, une épée au côté gauche et un chapeau à plume blanche vissé sur la tête. Il tient, dans la main droite, une dépêche. Ce personnage est, en réalité, un courrier, fonction essentielle à la circulation de l’information militaire et politique. Il est l’un des maillon essentiel de l’administration sous l’ancien régime. Cette administration qui est aussi l’expression et le lieu de transmission du pouvoir royal. Transmission qui passe par la figure du ministre. Alors en quoi, ce ministre est-il ce que l’on peut appeler le « troisième corps du roi « ? Quels sont les deux autres corps ? Quelles est la puissance de l’écrit et de l’image dans la communication politique et diplomatique aux XVIe et XVIIe siècles ?

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