Equipe droits et migrations (EDEM)

Les étudiant·es du cours Droit et migrations ont chacun·e choisi une œuvre d'art abordant les réalités migratoires, en tissant un lien entre celle-ci et les règles juridiques explorées en cours.

Le groupe a retenu quinze œuvres, variées tant par leurs supports que par leurs regards. Cette exposition vous invite à suspendre le temps, à vous laisser toucher, et peut-être à aller à la rencontre de ces histoires.

Tel est notre souhait.

L'art, ici, devient à la fois outil de découverte, de ressenti et d'apprentissage.
Il offre un espace pour explorer les émotions et la curiosité, mais aussi pour révéler ce qui se cache derrière les règles techniques : des vies, des histoires singulières, souvent difficiles à saisir dans toute leur complexité. En humanisant les personnes migrantes et leurs récits, l'art permet de dépasser les chiffres et les discours abstraits.

L'art se propose comme vecteur de transformation du regard porté sur les migrations et, par extension, sur les normes qui régissent les mobilités humaines.

A l'image du film Io Capitano, qui met en lumière les épreuves traversées par les personnes en quête d'asile et interroge les normes encadrant l'accès au territoire européen, les œuvres sélectionnées évoquent des trajectoires marquées par l'espoir, l'énergie de vivre, la rencontre, l'accueil mais aussi la violence, le deuil, l'exploitation, l'invisibilisation ou le rejet.

L'exposition complète des près de 100 œuvres est disponible en ligne, avec toutes les références des sons, des images et des écrits choisis.

Ce projet vous est proposé par l'EDEM et les étudiant·es du cours Droit et migrations.

Temporalités des frontières & gestion des migrations

La construction des violences

Thématique de la journée

La gouvernance des migrations est marquée par le contrôle des frontières. Celles-ci prennent la forme de lignes, de noeuds, de zones. Elles oeuvrent comme des filtres, qu’elles se fassent murs de fermeture ou maillages de surveillances. Les frontières parce qu’elles enserrent les territoires, parce qu’elles les expansent et les excisent, créent des temporalités autres : des hétérochronies. Elles imposent un temps suspendu, immobile, dilaté. Suspendu le temps pour les migrants qui attendent leur visa, leur titre de séjour, l’exécution d’une mesure de retour : les temporalités des frontières rétrécissent les vies en fragilisant les situations, en précarisant les statuts. Suspendu aussi le temps pour les partenaires de l’Union européenne et de ses Etats membres : la diplomatie migratoire européenne joue dans les négociations les rapports de force et les méthodes d’usure, pour obtenir des Etats tiers une position de dépendance. Les frontières imposent encore un temps rétréci, comprimé, étranglé : temps des urgences dans la prise de décision par les autorités, dans l’aide fournie par les ONG, dans l’analyse des dispositifs par les chercheurs, qui ne permettent guère de prendre de la distance et d’établir des perspectives. Si l’on discute souvent de la dimension spatiale des migrations, la dimension temporelle, véritable frontière invisible, est rarement abordée. Nous vous invitons à une journée de recherche, où l’espace-temps de parole sera pensé comme un lieu d’échanges ouverts, laissant circuler les idées et les réflexions.

Objectifs de la journée

Réflexion sur la dimension temporelle des frontières : Comment ces dernières créent-elles un temps suspendu pour les migrants en attente de pouvoir entrer sur le territoire, d’obtenir un visa, de recevoir leur titre de séjour ?

Exploration des uimplications pour les acteurs concernés : Comment l’immédiateté du contrôle influence-t-elle les pratiques des autorités ? Comment les urgences humanitaires jouent sur les décisions des autorités, l’assistance fournie par les ONG, le travail des chercheurs ?

Considération des stratégies diplomatiques : Quelles méthodes l’Union européenne utilise-t-elle pour établir une relation dans le temps souvent faite de dépendance avec les Etats tiers dans la gestion des migrations ?

Programme

Informations pratiques

Lieu : Auditoires Socrate, Place Cardinal Mercier

Inscription : Obligatoire via formulaire en ligne. Places limitées à 30.

Service inclus : Pauses-café et lunch léger offerts.

Le mercredi 14 mai 2025, dans le cadre inspirant du Musée L, l'Institut pour la recherche interdisciplinaire en sciences juridiques et criminologiques vous invite à une demi-journée de séminaire dédiée à l'enrichissement et à l'élargissement des perspectives du droit.

Avec trois invité·es d'exception, explorez les limites de nos prismes d'analyse et découvrez des outils méthodiques pour les diversifier et les ouvrir à de nouveaux horizons, que ce soit par souci de rigueur ou par simple curiosité.

• Sandrine Brachotte, docteure en droit et avocate, Professeure à l'UCLouvain

• Mehdi Alioua, docteur en sociologie, Professeur à l'Université internationale de Rabat

• Christian Chiza, docteur en histoire à Bukavu, Professeur à l'ISP

  Inscription obligatoire

Le Doyen Edoardo Traversa annonce que

Monsieur Alfred OMBENI MUSIMWA

défendra publiquement sa thèse :

Partenariats migratoires Afrique-Union européenne à l'aune du pacte mondial pour les migrations

pour l'obtention du grade de doctorat en sciences juridiques

le vendredi 16 mai 2025 à 16h en comodal
(visioconférence et présentiel).

Le lien est accessible après téléchargement de l'application Microsoft Teams, ou sans téléchargement (via PC uniquement) sur les navigateurs Microsoft Edge (de préférence) ou Google Chrome.

Jury de thèse :

Pr. Jean-Yves Carlier (Président)
Pre Sylvie Sarolea (Promotrice)
Pr Jack Mangala (Grand Valley University - Michigan, USA)
Pr Mehdi Alioua (Université internationale de Rabat - Maroc)
Pr Trésor Maheshe Musole (Université catholique de Bukavu - République Démocratique du Congo)
Pre Anne-Sophie Gijs (UCLouvain)