Comment améliorer l’expérience immersive du commerce en ligne?
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Dans le cadre de sa thèse, Alix Baert (LouRIM) réfléchit à des mécanismes qui peuvent compenser le déficit sensoriel des client·es du commerce en ligne.
Et si vous pouviez presque sentir l'odeur d'un produit cosmétique à travers votre écran ? Dans le cadre de sa thèse, Alix Baert, doctorante en marketing digital au LouRIM (Louvain Research Institute in Management) et assistante sur le campus FUCaM de l'UCLouvain, travaille sur la manière dont on peut enrichir l’expérience client pour le commerce digital. « Dans un monde où le commerce en ligne est en pleine expansion, je cherche à comprendre comment combler le déficit sensoriel que ressentent les consommateurs lorsqu’ils interagissent avec des marques en ligne », explique la chercheuse.
Le déficit sensoriel est « l’absence de certaines stimulations sensorielles, comme le toucher, l’odorat et le goût, qui sont essentielles lors de l’achat en magasin, mais qui font défaut lors d’achats en ligne. » L’objectif de sa recherche est de « définir et de conceptualiser la richesse sensorielle en ligne, c’est-à-dire la capacité à enrichir l’expérience en stimulant plusieurs sens de manière cohérente et engageante dans un environnement en ligne. »
Activer notre imaginaire
Son premier défi : examiner comment activer les sens comme l’odorat, le goût et le toucher à partir des sens sollicités en ligne, soit la vue et l'ouïe. Pour cela, la chercheuse entend utiliser des mécanismes issus de la psychologie : l’imagerie mentale et les interactions cross-modales.
« L’imagerie mentale permet à notre cerveau de recréer des expériences sensorielles à partir de nos souvenirs ou de notre imagination. Les interactions cross-modales concernent la façon dont nos sens interagissent entre eux, la façon dont un sens en influence un autre. » Ces deux concepts sont utilisés pour essayer de compenser le manque de stimulations sensorielles dans les environnements digitaux en permettant aux gens de ressentir des choses, même lorsqu’ils interagissent avec un écran.
La deuxième étape du travail sera d’analyser l’impact de cette expérience enrichie sur l’engagement du consommateur. Avec pour objectif final de pouvoir définir de manière précise la richesse sensorielle en ligne et de pouvoir la mesurer.
Envie d’en savoir plus ? Retrouvez les explications d’Alix Baert dans cette vidéo du LouRIM.